Vous avez probablement déjà entendu parler de la gestion du changement. Ce terme est partout, à tel point qu’on se demande s’il ne sert pas simplement à justifier des réunions interminables avec des consultants. Mais en creusant un peu, on découvre que cette notion est essentielle, surtout quand il s'agit de la transition écologique et sociale des entreprises. Eh oui, ce n’est pas qu’une mode, c’est un vrai défi ! Alors, accrochez-vous, on vous explique tout.
La gestion du changement, c’est un peu comme un guide pour aider une entreprise à passer du point A (le "business as usual") au point B (un futur plus vert, plus social, plus… tout !). Et pour y arriver, on ne se contente pas de lancer deux ou trois e-mails aux collaborateurs. Non, il faut une approche structurée et des méthodes éprouvées. Parmi les plus populaires, on retrouve la méthode de John Kotter, développée dans les années 90 (oui, elle est toujours d’actualité) et le Management 3.0, plus récent et orienté vers l’humain.
Jurgen Appelo, lui, a carrément créé un monstre (littéralement) pour illustrer sa vision du management moderne. Son approche repose sur trois grands principes :
En bref, le rôle du manager n’est plus de gérer les gens, mais de gérer le système pour que les équipes puissent s’épanouir. Un changement de mentalité radical.
Alors, pourquoi une transition écologique, sociale et économique est-elle différente d'un projet IT ? Parce que vous ne touchez pas seulement à quelques outils, mais bien à toute l'entreprise, de sa culture à ses pratiques quotidiennes. Et surtout, vous touchez aux valeurs profondes des employés.
Prenons un exemple concret : modifier un logiciel, c'est relativement simple (quoique frustrant). Mais convaincre des personnes que leurs actions ont un impact direct sur la planète, c'est une autre paire de manches. C'est là qu'entre en jeu la gestion des émotions : les collaborateurs passent par des phases de déni, de colère, et même de dépression. Et c'est tout à fait normal !
La courbe du deuil adaptée à la transition écologique, ça vous dit quelque chose ? Non ? Eh bien, vous allez la découvrir…
Vous connaissez peut-être la courbe du deuil. Cette bonne vieille amie qui nous explique pourquoi on passe par tous les états avant d'accepter une mauvaise nouvelle. Eh bien, cette même courbe s'applique à la transition écologique en entreprise, selon la théorie développée par Charlotte Orliac en 2022.
Voici comment ça se passe :
Vous voyez, ce processus n’est pas linéaire. Les gens peuvent revenir en arrière, replonger dans la colère ou le déni, surtout face à de nouvelles informations. Mais à chaque cycle, ils reviennent plus forts, plus résilients.
La mauvaise nouvelle, c’est que ce type de transition n’a pas de fin claire. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a toujours de nouvelles victoires à célébrer. Aujourd'hui, on gère les déchets ; demain, on s'attaque aux fournisseurs.
Le secret ? Fixer des jalons, célébrer les petites victoires et maintenir une communication transparente. Sinon, c'est l'épuisement assuré pour les équipes.
Enfin, la direction joue un rôle clé. Vous savez, ces personnes qui disent "faites ce que je dis, pas ce que je fais" ? Eh bien, ça ne marche pas ici. Si la direction n'est pas engagée à 100 % et ne montre pas l'exemple, toute l'entreprise suivra son mauvais modèle.
Il ne s'agit pas seulement d'approuver un projet de transition, mais d’incarner ce changement à chaque niveau. La mobilisation de tous, des employés aux partenaires, est essentielle. Et ça, c’est un vrai changement de paradigme.
La transition écologique et sociale en entreprise, ce n’est pas juste un autre projet à cocher sur la liste. C’est une transformation profonde, à la fois émotionnelle et culturelle. Et comme pour toute grande aventure, il y aura des hauts et des bas, des victoires et des moments de doute. Mais une chose est sûre : les entreprises qui s’y engagent ne seront plus jamais les mêmes.
Alors, prêt(e) à faire le grand saut ? 🌍
Daphné Vlerick
Co-fondatrice de Pulsitive.impact